Mondialisme et littérature — vol. 2, no 1, automne 2018
Responsables: Simon Harel et Marie-Christine Lambert-Perreault
Responsables: Simon Harel et Marie-Christine Lambert-Perreault
Artaud/Rimbaud: guerres planétaires et étincelle astrale
Simon Harel (Université de Montréal)
Résumé
Kostas Axelos, l’un des penseurs-philosophes les plus engagés sur les enjeux de la planétarité, écrit son premier article en 1957 dans La revue de métaphysique et de morale: «Rimbaud et le monde planétaire». Il importe d’envisager la manière dont Axelos lit la poésie de Rimbaud, qui représente chez le philosophe un point de départ. Kostas Axelos fut un exilé, un réfugié politique. Il quitta au risque de sa vie la Grèce des colonels et ne revint jamais au pays natal. Rimbaud réfugié, Rimbaud en exil, Rimbaud qui, du jour au lendemain, abandonne la poésie (à moins que ce soit elle qui le délaisse?), s’impose alors. La réflexion d’Axelos sur la poésie de Rimbaud nous conduit vers l’inqualifiable d’une quête d’où la poésie s’absente, dans ces lieux de perdition que sont alors l’Éthiopie ou l’Abyssinie. Artaud, que nous convoquons sur le terrain des guerres planétaires, poursuit par ailleurs une démarche dont nous ne saurions sous-estimer la valeur.
Kostas Axelos, l’un des penseurs-philosophes les plus engagés sur les enjeux de la planétarité, écrit son premier article en 1957 dans La revue de métaphysique et de morale: «Rimbaud et le monde planétaire». Il importe d’envisager la manière dont Axelos lit la poésie de Rimbaud, qui représente chez le philosophe un point de départ. Kostas Axelos fut un exilé, un réfugié politique. Il quitta au risque de sa vie la Grèce des colonels et ne revint jamais au pays natal. Rimbaud réfugié, Rimbaud en exil, Rimbaud qui, du jour au lendemain, abandonne la poésie (à moins que ce soit elle qui le délaisse?), s’impose alors. La réflexion d’Axelos sur la poésie de Rimbaud nous conduit vers l’inqualifiable d’une quête d’où la poésie s’absente, dans ces lieux de perdition que sont alors l’Éthiopie ou l’Abyssinie. Artaud, que nous convoquons sur le terrain des guerres planétaires, poursuit par ailleurs une démarche dont nous ne saurions sous-estimer la valeur.
Mots-clés: Planétarité, Kostas Axelos, Arthur Rimbaud, Antonin Artaud, corps
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Simon Harel - Zizanie A18 | |
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Pour citer ce texte
Harel, Simon. 2018. «Artaud/Rimbaud: guerres planétaires et étincelle astrale». Zizanie, dossier «Mondialisme et littérature», sous la dir. de Simon Harel et Marie-Christine Lambert-Perreault, vol. 2, no 1 (automne), p. 102-115. En ligne. https://www.zizanie.ca/artaudrimbaud.html.
Harel, Simon. 2018. «Artaud/Rimbaud: guerres planétaires et étincelle astrale». Zizanie, dossier «Mondialisme et littérature», sous la dir. de Simon Harel et Marie-Christine Lambert-Perreault, vol. 2, no 1 (automne), p. 102-115. En ligne. https://www.zizanie.ca/artaudrimbaud.html.
Notice biobibliographique
Simon Harel est professeur titulaire au Département de littératures et de langues du monde de l’Université de Montréal. Il est directeur du Laboratoire sur les récits du soi mobile, codirecteur du Centre de recherche des études littéraires et culturelles sur la planétarité et coresponsable du Catalyseur d’imaginaires urbain, une infrastructure de recherche-création qui a pour fonction de rassembler les prises de parole citoyennes (performances publiques, récits de vie) par le biais d’une approche multimédiatique. Depuis quelques années, Harel propose des essais-fictions qui font place à la subjectivité du chercheur, dans une réflexion mettant en cause les lieux communs de l’identité. Codirecteur de Télé en séries (XYZ Éditeur, 2017) et auteur d’une quarantaine d’ouvrages, il a récemment publié Foutue charte. Journal de mauvaise humeur (Varia, 2017), Place aux littératures autochtones (Mémoire d’encrier, 2017) et Été 1965. Fictions du hobo (Nota bene, 2017); il publiera en 2019 La respiration de Thomas Bernhard chez Nota bene et La mort intranquille: autopsie du zombie (en codirection avec Jérôme-Olivier Allard et Marie-Christine Lambert-Perreault, Presses de l’Université Laval). Troisième vie, un roman à paraître en 2019 aux Éditions Triptyque, est une fiction rédigée à quatre mains avec Claire Caland.
Simon Harel est professeur titulaire au Département de littératures et de langues du monde de l’Université de Montréal. Il est directeur du Laboratoire sur les récits du soi mobile, codirecteur du Centre de recherche des études littéraires et culturelles sur la planétarité et coresponsable du Catalyseur d’imaginaires urbain, une infrastructure de recherche-création qui a pour fonction de rassembler les prises de parole citoyennes (performances publiques, récits de vie) par le biais d’une approche multimédiatique. Depuis quelques années, Harel propose des essais-fictions qui font place à la subjectivité du chercheur, dans une réflexion mettant en cause les lieux communs de l’identité. Codirecteur de Télé en séries (XYZ Éditeur, 2017) et auteur d’une quarantaine d’ouvrages, il a récemment publié Foutue charte. Journal de mauvaise humeur (Varia, 2017), Place aux littératures autochtones (Mémoire d’encrier, 2017) et Été 1965. Fictions du hobo (Nota bene, 2017); il publiera en 2019 La respiration de Thomas Bernhard chez Nota bene et La mort intranquille: autopsie du zombie (en codirection avec Jérôme-Olivier Allard et Marie-Christine Lambert-Perreault, Presses de l’Université Laval). Troisième vie, un roman à paraître en 2019 aux Éditions Triptyque, est une fiction rédigée à quatre mains avec Claire Caland.