Marginalités fécondes — vol. 3, no 1, automne 2019
Dossier «L’exil en situation d’exiguïté dans la francophonie internationale»
Responsables: Julie Delorme et Simon Harel
Dossier «L’exil en situation d’exiguïté dans la francophonie internationale»
Responsables: Julie Delorme et Simon Harel
Le phénomène de l’exiluité et ses conditions de possibilité dans la littérature franco-ontarienne
Julie Delorme (Université d’Ottawa)
Résumé
Cet article étudie le concept d’«exiluité» dans le contexte des écritures migrantes en Ontario français afin d’en faire ressortir les principales conditions d’émergence. Le phénomène de l’exiluité, tel qu’il est abordé ici, repose sur deux spécificités: l’exil et l’exiguïté. Ainsi, les écritures migrantes en contexte minoritaire (donc en marge des cultures dominantes) seraient sous-tendues par l’expérience de l’exil en situation d’exiguïté ainsi que par la représentation de l’espace et de la langue du sujet minoritaire. La parole migrante franco-ontarienne ressortit en ce sens à une double minorisation dans la mesure où elle constituerait la minorité d’une minorité, donnant lieu à un microcorpus se distinguant, à bien des égards, de la parole migrante québécoise. Quoique l’écriture migrante au Québec relève aussi d’une minorité spatiolinguistique au sein des Amériques, les stratégies discursives auxquelles elle a recours ne sont pas les mêmes que celles auxquelles la littérature franco-ontarienne fait appel pour représenter autrui et ses innombrables masques.
Cet article étudie le concept d’«exiluité» dans le contexte des écritures migrantes en Ontario français afin d’en faire ressortir les principales conditions d’émergence. Le phénomène de l’exiluité, tel qu’il est abordé ici, repose sur deux spécificités: l’exil et l’exiguïté. Ainsi, les écritures migrantes en contexte minoritaire (donc en marge des cultures dominantes) seraient sous-tendues par l’expérience de l’exil en situation d’exiguïté ainsi que par la représentation de l’espace et de la langue du sujet minoritaire. La parole migrante franco-ontarienne ressortit en ce sens à une double minorisation dans la mesure où elle constituerait la minorité d’une minorité, donnant lieu à un microcorpus se distinguant, à bien des égards, de la parole migrante québécoise. Quoique l’écriture migrante au Québec relève aussi d’une minorité spatiolinguistique au sein des Amériques, les stratégies discursives auxquelles elle a recours ne sont pas les mêmes que celles auxquelles la littérature franco-ontarienne fait appel pour représenter autrui et ses innombrables masques.
Mots-clés: Exil, exiguïté, exiluité, migration, minorisation, minorité, espace, écriture migrante, littérature franco-ontarienne, Ontario français, littérature québécoise, Québec, langue, identité
Article téléchargeable ici:
Julie Delorme - Zizanie A19.pdf | |
File Size: | 313 kb |
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Pour citer ce texte
Delorme, Julie. 2019. «Le phénomène de l’exiluité et ses conditions de possibilité dans la littérature franco-ontarienne». Zizanie, dossier «L’exil en situation d’exiguïté dans la francophonie internationale», sous la dir. de Julie Delorme et Simon Harel, vol. 3, no 1 (automne), p. 21-34. En ligne. https://www.zizanie.ca/le-phenomene-de-lexiluite.html.
Delorme, Julie. 2019. «Le phénomène de l’exiluité et ses conditions de possibilité dans la littérature franco-ontarienne». Zizanie, dossier «L’exil en situation d’exiguïté dans la francophonie internationale», sous la dir. de Julie Delorme et Simon Harel, vol. 3, no 1 (automne), p. 21-34. En ligne. https://www.zizanie.ca/le-phenomene-de-lexiluite.html.
Notice biobibliographique
Julie Delorme est professeure à temps partiel au Département de français de l’Université d’Ottawa. Détentrice d’un doctorat en lettres françaises de l’Université d’Ottawa et d’un postdoctorat en littérature comparée de l’Université de Montréal (subventionnés par le CRSH), elle a publié de nombreux articles sur les littératures française, québécoise et franco-ontarienne des XXe et XXIe siècles qui interrogent le rapport entre l’espace (en tant qu’altérité majeure) et la parole littéraire à partir d’une approche essentiellement phénoménologique. Ses recherches actuelles portent notamment sur les écritures de l’enfermement et de l’exil.
Julie Delorme est professeure à temps partiel au Département de français de l’Université d’Ottawa. Détentrice d’un doctorat en lettres françaises de l’Université d’Ottawa et d’un postdoctorat en littérature comparée de l’Université de Montréal (subventionnés par le CRSH), elle a publié de nombreux articles sur les littératures française, québécoise et franco-ontarienne des XXe et XXIe siècles qui interrogent le rapport entre l’espace (en tant qu’altérité majeure) et la parole littéraire à partir d’une approche essentiellement phénoménologique. Ses recherches actuelles portent notamment sur les écritures de l’enfermement et de l’exil.