Rencontres interespèces et hybridations: l’animal et l’humain — vol. 4, no 1, automne 2020
Responsables: Fanie Demeule et Marion Gingras-Gagné
Responsables: Fanie Demeule et Marion Gingras-Gagné
Horse’s Tale de Julie Rrap: quoi penser quand une femme porte la queue d’un cheval?
Valérie Bienvenue (Université de Montréal)
Résumé
Avec Horse’s Tale (1999), de sa série Porous Bodies, l’artiste australienne Julie Rrap utilise une photographie de son postérieur, coiffé d’une queue de cheval, pour nous entraîner dans un univers représentationnel interespèces vertigineux. Dans cet article, c’est à travers les prismes de la déconstruction et des études des genres et sexualités que sera pensée la perméabilité des frontières entre l’animal humain féminin et l’animal non humain équin dans l’œuvre bipartie de Rrap. Il sera démontré que, par Horse’s Tale, l’artiste affirme son animalité. Et puisqu’il n’existe pas, comme nous le rappelle Jacques Derrida, une seule démarcation entre l’humain et l’animal, mais bien d’innombrables différences, que pouvons-nous apprendre de cette posture vis-à-vis de «l’autre» adoptée par Rrap? Ainsi, les marges, les glissements, les tendances, les raisons et les souhaits d’une iconographie volontairement inclusive des corps féminin et équin seront étudiés pour mettre en valeur le concept d’indécidabilité.
Avec Horse’s Tale (1999), de sa série Porous Bodies, l’artiste australienne Julie Rrap utilise une photographie de son postérieur, coiffé d’une queue de cheval, pour nous entraîner dans un univers représentationnel interespèces vertigineux. Dans cet article, c’est à travers les prismes de la déconstruction et des études des genres et sexualités que sera pensée la perméabilité des frontières entre l’animal humain féminin et l’animal non humain équin dans l’œuvre bipartie de Rrap. Il sera démontré que, par Horse’s Tale, l’artiste affirme son animalité. Et puisqu’il n’existe pas, comme nous le rappelle Jacques Derrida, une seule démarcation entre l’humain et l’animal, mais bien d’innombrables différences, que pouvons-nous apprendre de cette posture vis-à-vis de «l’autre» adoptée par Rrap? Ainsi, les marges, les glissements, les tendances, les raisons et les souhaits d’une iconographie volontairement inclusive des corps féminin et équin seront étudiés pour mettre en valeur le concept d’indécidabilité.
Mots-clés: Julie Rrap, représentation interespèces, cheval, déconstruction, relations humaines/animales
Article téléchargeable ici:
Valérie Bienvenue - Zizanie A20.pdf | |
File Size: | 390 kb |
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Pour citer ce texte
Bienvenue, Valérie. 2020. «Horse’s Tale de Julie Rrap: quoi penser quand une femme porte la queue d’un cheval?». Zizanie, dossier «Rencontres interespèces et hybridations: l’animal et l’humain», sous la dir. de Fanie Demeule et Marion Gingras-Gagné, vol. 4, no 1 (automne), p. 6-23. En ligne. https://www.zizanie.ca/vol-4-no-1-bienvenue.html.
Bienvenue, Valérie. 2020. «Horse’s Tale de Julie Rrap: quoi penser quand une femme porte la queue d’un cheval?». Zizanie, dossier «Rencontres interespèces et hybridations: l’animal et l’humain», sous la dir. de Fanie Demeule et Marion Gingras-Gagné, vol. 4, no 1 (automne), p. 6-23. En ligne. https://www.zizanie.ca/vol-4-no-1-bienvenue.html.
Notice biobibliographique
Valérie Bienvenue est doctorante au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal. Principalement intéressée par la remise en question des relations hiérarchiques entre l’humain et l’équin dans les représentations visuelles, elle a interrogé sous cet angle, dans son mémoire de maîtrise, le corpus équestre de Rosa Bonheur. Sa thèse doctorale se concentre à présent sur l’analyse d’œuvres du 18 ͤ siècle à aujourd’hui qui résistent à considérer — et, de ce fait, à représenter — le cheval comme étant le terme inférieur dans le binaire cheval-humain.
Valérie Bienvenue est doctorante au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal. Principalement intéressée par la remise en question des relations hiérarchiques entre l’humain et l’équin dans les représentations visuelles, elle a interrogé sous cet angle, dans son mémoire de maîtrise, le corpus équestre de Rosa Bonheur. Sa thèse doctorale se concentre à présent sur l’analyse d’œuvres du 18 ͤ siècle à aujourd’hui qui résistent à considérer — et, de ce fait, à représenter — le cheval comme étant le terme inférieur dans le binaire cheval-humain.